dernière étape : Paray-le-Monial
Ville mariale presque aussi importante que Lourdes, Paray-le-Monial fut construite autour d’une abbaye d’obédience bénédictine qui fut bâtie alentours de l’an mille. Avant ou après l’abbaye de Cluny, les paris sont ouverts.
Comme toutes les églises romanes, c’est un véritable temple de pierre qui joue de la lumière, des symboles et des courants cosmo-telluriques. C’est aussi un haut lieu de la renaissance catholique à partir d’une sainte : Sainte Marguerite-Marie Alacoque.
Née à Vérosvres (Charolais) en 1647, Sainte Marguerite était religieuse Visitandine à Paray. Grande mystique, elle eut la vision du cœur de Jésus, source de l’amour éternel du Père. Avec le père jésuite Claude de la Colombière, elle est à l’origine du culte du Sacré-Cœur. Depuis 1875, l’église abbatiale est d'ailleurs une basilique dédiée au Sacré-Cœur.
Marie est donc retournée à sa source : la chapelle de Romay.
Datée du XIème siècle, la chapelle de Romay a été construite près d'une source réputée guérisseuse (maladies des yeux). La source est abritée dans une grotte inspirée de la grotte de Lourdes et arbore une statue de Vierge à l’enfant. C’est toujours un lieu de pèlerinage, notamment pour les Blancs du Charolais (église anticoncordataire).
Loin des images classiques de Mater Dolorosa, la Vierge de Romay est une maîtresse femme, romaine plutôt que romane. D'une main ferme, l'Enfant Jésus porte le globe terrestre. La statue est en pierre de Romay, qui est un calcaire siliceux.