Voyage dans les Pyrénées
du mardi 12 au samedi 16 octobre 2010.
Trajet : le Tarn (Albi), l’Ariège (Foix), l'Aveyron (Salles-la-Source), la Haute-Garonne (Saint-Gaudens), les Hautes Pyrénées (Bagnères-de-Bigorre, Lourdes), l’Allier.
Itinéraire :
La Clayette, Roanne, Clermont-Ferrand, Aurillac (nuit dans un P’tit déj’ hôtel).
Aurillac, Conques, Salles-la-Source, Rodez, Albi, Castres, Revel, Castelnaudary, Mirepoix, Foix (nuit dans un hôtel Balladin).
Foix, Bastide de Séroux, Saint-Girons, Seix, (la vallée de Bethmal), Saint-Gaudens, Bagnères-de-Bigorre (nuit à l’Hôtel de la Paix).
Bagnères-de-Bigorre, Lourdes, Saint-Pé-de-Bigorre, Betharram, incursion dans les Landes, Casteljaloux (nuit à l'Hôtel Le Cassissier).
Casteljaloux, Bergerac, Périgueux, Limoges, Bourganeuf, Chénerailles, Montluçon, Moulins, Dompierre-sur-Besbres, Paray-le-Monial, Charolles, Vérosvres.
Conques
Sur les chemins de Compostelle, l’église abbatiale de Conques m’a conquise par son intégration dans le paysage, son architecture (vitraux de Soulages) et surtout les forces vives qui s’activent en son sein. Forces de foi, de guérison, de conquête de soi. Quelques éléments à ressentir : le puits druidique, la coquille qui s’inscrit dans le plan de l’abbatiale, les sarcophages de guérison, les trois tables du Graal, l’arbre de vie …
voir le livre de Paul Trilloux « Guide l’art roman », tout ce qu’il faut savoir avant de franchir le seuil d’une église romane.
Est-ce bien une scène de jugement dernier que représente ce tympan ? Pourquoi ne pas y voir plutôt le Christ répandant sa grâce indifféremment sur ceux qui sont déjà sur le chemin de la vie éternelle et sur ceux qui errent encore dans le labyrinthe des passions ? Pourquoi ne pas voir un appel à la conversion par l’amour divin plutôt que le châtiment par un Dieu-juge ?
Chaque chemin menant à l’église passe devant une source aménagée en point d’eau. La source abreuve les chevaux et les hommes mais aussi invite le pèlerin à des ablutions rituelles pour laver son corps et son âme.
Salles-la-Source.
Dans l’Aveyron (Midi-Pyrénées), dans un cirque de falaise calcaire en bordure du Causse, le village de Salles-la-Source.
On y trouve un Musée du Rouergue, un Planétarium et ...
... une cascade alimentée par des courants souterrains. Depuis que EDF a une concession pour une microcentrale électrique, la cascade n’est plus qu’un « pissadou ».
Comme c’est une attraction touristique, elle a été recréée artificiellement par un système de pompe.
Une association de défense œuvre à la récupération de ce bien public :
http://ranimons-la-cascade-de-salles-la-source.over-blog.com
Dans les hauts de la falaise,
des ruches,
HLM à abeilles ...
Foix
après Mirepoix, en pays cathare
Le château de Foix se dresse sur la montagne ariégeoise. Il abrite un musée et quelques expositions, réparties dans les deux tours : Construire au Moyen-Age, Prisons du château, Femmes cathares, Photographies sur des ruines médiévales.
Tournant en rond dans les montagnes, la route débouche sur
Seix
en Gascogne
En arrivant, une chose frappe l'oeil : ce curieux clocher qui ressemble à un décor. En fait, l’église d’origine a été abattue et une autre, reconstruite mais derrière. L’érudite du coin qui a écrit un livre fait les honneurs de la maison de Dieu (pour la lumière, interrupteur à droite de l’entrée).
Le village fut le refuge de plusieurs vagues d’exilés, dont les Espagnols fuyant le Franquisme.
Betharram
le sanctuaire et la grotte
Préfigurant Lourdes, quelques kilomètres plus loin, Betharram est un village sanctuaire. Ou plutôt Lestelle-Betharram, Lestelle - l’étoile, comme les chemins de Compostelle. Selon la tradition locale, Betharram signifie beau rameau. Selon la légende, des bergers auraient retrouvé indemne une statue de Vierge à l’enfant. Dédié au Sacré-Cœur (comme le sanctuaire de Paray-le-Monial), le sanctuaire de Betharram s’inscrit dans le renouveau catholique d’après la révolution et les deux totalitarismes du XXème siècle. Il porte des valeurs de repentance, de pénitence teintées de rédemption.
Comme le nom Betharram sonne plutôt Juif ou Hindou, un petit tour sur Internet amène sur le forum d'un site arabe où il est dit que Betharram viendrait du mot arabe Al bayt al haram : la maison interdite (lieu sacré, tabou, le harem). Les Arabes ont en effet occupé la contrée, au temps d’El Andalus (Andalousie). Ils effectuent actuellement des recherches sur l’influence islamique dans les églises romanes d’Auvergne, notamment dans l'église de Clermont-Ferrand.
http://www.aslama.com/forums/showthread.php?14391-l-influence-musulmane-en-Auvergne
Tenu par une communauté religieuse, le sanctuaire s’accompagne d’un chemin de croix constitué de petites chapelles. Parmi ces chapelles, l’une est dédiée au Christ, Ecce homo. Ceci est l’homme. Les lieux sont en effet habités de forces cosmo telluriques puissantes qui en même temps incarnent et transcendent la matière.
Un peu plus loin, la grotte de Bétharram offre au regard de superbes concrétions, comme celle-ci qui a été nommée Vierge à l’enfant. On y trouve surtout des esprits de la nature (autour du bassin des Naïades).
La grotte de Betharram est une importante attraction touristique. On y accède par navette d’autocar, on fait un tour dans le ventre d’un bac-dragon, on termine le circuit en petit train. Le guide est amusant et indécrottablement … basque.
Entre la grotte et le sanctuaire : un snack. Installé dans un ancien garage, il est tenu par un vieux monsieur et son épouse – qui se gaussent bien des manifestations pour la retraite et de la pénurie d’essence qui se profile à l’horizon. Pour les toilettes, c’est dans les locaux de la pompe. Désaffectée, la pompe, comme nombre d’entre elles dans ce pays de montagne où il ne fait pas bon croiser de camion. Souvenir, souvenir …
Pour les souvenirs de Tina, la chienne : http://animalementvotre.over-blog.com ... BIENTOT Pour en savoir plus sur Conques :