Itinéraire en Haute-Vienne
Les 20 et 21 avril 2013 : voyage en Limousin, à cheval sur plusieurs Régions et plusieurs départements. Limousin, Cantal, Auvergne, Haute-Vienne… Etapes phare : Oradour-sur-Glane, Rochechouart et Borg-les-Orgues.
Oradour-sur-Glane, 10 juin 1944 : une division nazie détruit le village, tuant six cent quarante-deux personnes, certaines enfermées dans l’église incendiée. Serge Gainsbourg a vécu de très près le carnage car il était présent sur les lieux. J’aurais voulu visiter Oradour-sur-Glane, lieu d’histoire et de mémoire mais je n’ai pas voulu passer par le tiroir caisse de l’espace muséographique qui gère aujourd’hui un lieu touristique qui n’est plus en libre accès. J’aurais préféré une tirelire où l’on met ce que l’on veut.
http://www.oradour-sur-glane.fr/
Un peu avant le village, instant volé sur un lieu-dit le vieux moulin : une mare, des canards…
Après : le menhir de Cieu, dans la lande de Ceinturat.
La lande compte une trentaine d’hectares et fait partie des Monts de Blond. Une végétation d’altitude s’y épanouit : bruyères, ajoncs, genêts, caractéristiques des landes atlantiques. Le site classé en ZNIEF depuis 1993. Classé Monument Historique, le menhir de Cieu est le plus grand du département : sa hauteur au-dessus du sol est de 5 m 10 et il est enterré de 2m. Si l’on veut se marier dans l’année, il suffit, la première fois que l’on voit le menhir, de lancer une pierre sur la corniche située à mi-hauteur de celui-ci. Si elle s’y maintient, le voeu sera exaucé.
Rochechouart, en Haute-Vienne : le Pays de la météorite.
La météorite : il y a deux cent millions d’années, Rochechouart a été le théâtre d’un événement extraordinaire : la chute d’une météorite. Une météorite géante, d’un kilomètre et demi de diamètre qui a fini sa course à 72000 km/h. L’explosion apocalyptique a libéré une énergie équivalente à 14 millions de fois une bombe atomique, détruisant toute vie dans un rayon de 200 kilomètres. La zone d’impact s’étend sur un diamètre de 20 kilomètres où sont installés aujourd’hui les villes et les villages autour de Rochechouart. Le sous-sol a été profondément bouleversé par le choc et la fusion avec les roches terriennes. Il en a résulté des pierres uniques et rares, les brèches d’impact, dont la couleur varie du jaune au vert, au rouge, selon les degrés de fusion.
Rochechouart http://www.tourisme-meteorite.com/
Ces pierres ont été utilisées dans les constructions, donnant un patrimoine bâti original, comme l'église Saint-Sauveur, fondée au XIème siècle par les moines de l’abbaye Saint-Sauveur (à Charroux).
Un portail limousin lui fut ajouté au XIIIème siècle et à la fin du XIVème siècle, on construisit le clocher-tour octogonal dont le massif d'appui carré occupe la première partie de la nef.
C’est au XVIIIème siècle que l’église fut dotée de ce qui fait sa particularité : un clocher tors, c’est-à-dire dont la flèche a une forme de spirale, sans doute pour offrir une meilleure résistance au vent. L’église est bâtie près du château.
Le château de Rochechouart a été construit au XIème siècle dans la vallée de la Graine, sur un éperon rocheux qui en faisait un magnifique dispositif de défense. Au fil du temps, les vicomtes de Rochechouart ont participé à l’Histoire de France, illustrant les couleurs rouge et blanc de leur blason. Au XVème siècle, il est devenu château de plaisance, avec un corps de logis de style Renaissance et une galerie à arcades et colonnes torses. Depuis 1838, il est la propriété du département qui en 1985 y a installé un musée départemental d’art contemporain.
Le sculpteur Giuseppe Pénone a laissé son empreinte auprès des colonnes torses. Préoccupé par les phénomènes de la nature, Penone interroge les liens entre l’homme et la nature, la terre, l’empreinte de l’homme dans les paysages. Comme un alchimiste, il exprime l’esprit humain de la matière. Son œuvre montre la métamorphose que fait le temps sur la matière.
Etape à Oradour-sur-Vayre, dans une chambre d’hôte accueillante
http://www.chambresdhotes.org/Detailed/296.html
Poursuite du voyage vers Limoges, Eymoutier et le Plateau des mille vaches.
Un ruisseau s’achemine à travers prés dans un canal enjambé par un pont.
A cheval sur la Creuse et la Haute-Vienne, le lac de Vissivière réunit trois communes : Peyreau-le-Lac, Royère-de-Vassivière et Beaumont-du-Lac.
A Beaumont, l’église Saint Pierre a été construite au XIIème et au XIIIème siècle. C’est une des dix-huit églises fortifiées de la Haute-Vienne. Six corbeaux ont porté des mâchicoulis et la tourelle est percée de meurtrières cruciformes. L’église était riche d’éléments religieux : un reliquaire dédié à Saint Eutrope, une croix de cuivre, une statue de Saint Martin. Ces objets sont aujourd’hui ailleurs, par exemple au musée des Beaux-Arts de Limoges. D’origine perse, Saint Eutrope est allé en Palestine où il a rencontré Saint Martial qui sera le premier évêque de Limoges. Il sera envoyé en Gaule pour évangéliser les païens qui en feront un martyr.
La photo est prise sur ce site :
http://beaumontdulac.pagesperso-orange.fr/Decouvrir/accueil.htm
Comme nombre de cités corréziennes, Meymac était une simple villa gallo-romaine. Jules César y installa deux camps pour surveiller l’Auvergne, d’où naîtra la vaine révolte des Gaulois avec Vercingétorix. A l’époque mérovingienne, dès 546, une petite église en bois organise la vie du village. Un groupe de chrétiens serait né autour d'un ermite nommé Mammacus.
Au début de l’an 1000, une église et un prieuré furent fondé et devint une abbaye sous la règle de Saint-Benoît. Dédiée à Saint André et à Saint Léger, elle se trouve dans la partie basse de la ville, la partie haute étant occupée par le château des Ventadours.
Bort-les-Orgues
Toujours en Corrèze, aux confins du Limousin et de l'Auvergne, Bort-les-Orgues s'étend sur les rives de la Dordogne dans une jolie vallée. Le mot "Bort" signifie : la fin, l'extrémité, et par extension : la lisière, la frontière. Il peut aussi avec une origine gauloise, signifiant soit, "le gué de la corneille", soit, ma "maison de péage". Les "Orgues" sont ces coulées phonolithiques qui surplombent la ville. On y trouve un barrage et un lac artificiel. La commune est propriétaire du château de Val, pourtant situé sur la commune voisine, Lanobre, qui se situe dans le Cantal, en Auvergne.
Le château de Val a connu un curieux destin. Il fut construit à l’emplacement d’une ancienne forteresse par la famille d’Estaing, bien connue en Auvergne. De par la volonté politique, il fut sauvé des eaux lors de l’aménagement du barrage. C’est aujourd’hui un point touristique attrayant, qui permet une belle visite et une promenade en bateau sur le lac.
Dans la cour d’honneur, une création contemporaine, un sarcophage et des arcades surmontées d'un escalier menant à une chapelle gothique du XVème, dédiée à Saint-Blaise mais aménagée en salle d’exposition.
La suite du voyage est un peu précipitée :
Une biquette sur le bord de la route, qui ressemble à ma Sarah...
http://stylovie.canalblog.com/archives/2009/01/05/11976833.html
Et voici la Sioule, au cœur des Combrailles. A Queuille, se trouve un site étonnant : le méandre de la Sioule.
Là, la rivière forme une boucle visible d’un promontoire rocheux, le paradis de Queuille, qui surplombe la vallée. D'une longueur de deux kilomètres, le méandre est lové au fonds des gorges, formant la presqu’île de Murat. Aujourd’hui boisée et inaccessible, elle était autrefois habitée et cultivée. Ce sont ces habitants qui ont donné au promontoire ce nom de Paradis, jugeant que les gens du haut bénéficiaient d’un meilleur ensoleillement. Le promontoire est établi sur une motte castrale qui fut autrefois érigée d'un château-fort. Queille aussi a son barrage.
La photo vient de ce site :